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Voyages_Voyages
11 mai 2017

On ne peut pas gagner tous les jours

Ce matin mes amis sont partis et depuis l ‘orage d’hier soir, il a plu de temps en temps dans la nuit. Du coup il fait froid et j’ai dû ressortir un pull over. On ne peu pas gagner tous les jours. D’après la météo, il faudra attendre le début des fêtes de San Isidro, samedi matin pour que le beau temps revienne, même si, dans la journée il y a eu quelques belles éclaircies. Je suis quand même sorti acheter Le Monde et El Pais pour essayer d’améliorer mon usage de l’espagnol. Puis je suis allé à la piscine, rien de tel pour oublier la pluie. En chemin une scène amusante, devant moi un bellâtre espagnol, grand, bien habillé, il a un chien en laisse, il téléphone. Son chien en profite pour pisser sur une moto garée au bord du trottoir ce qui provoque la sortie, furieuse d’un homme qui était dans un magasin et qui l’engueule. Le bellâtre s’excuse mais ça ne semble pas très sérieux. Puis il continue son chemin. Trente mètres plus loin, son chien, profitant d’une nouvelle pause de son maître dépose trois grosses merdes sur le trottoir. Le bellâtre regarde à droite, à gauche, un peu gêné mais, manifestement il a envie de s’éloigner discrètement. Arrive une jeune femme charmante, tout sourire, qui lui offre un sac plastique. Le maître du chien ne peut pas refuser, ne peut plus nier non plus savoir ce que son chien a fait mais il n’a vraiment pas envie de ramasser. Il attend que la jeune femme s’éloigne, se place de façon à ce que personne ne marche dans la crotte et ne la remarque. Il attend dix bonnes minutes. Je l’observe me demandant s’il va oser partir mais il se rend compte que beaucoup de gens ont compris et le regardent. Alors il se résigne, ramasse et va enfin jeter dans une poubelle. Scène de la vie ordinaire dans une grande ville où l’on voit beaucoup de personnes jeunes avec des chiens depuis des chiens de poche jusqu’à des épagneuls en passant par des lévriers afghans. Pourtant, du moins au centre, les rues sont propres.

Retour de la piscine où, comme dans les autres villes espagnoles il n’y a pas de cabine pour se changer, chacun, quel que soit son âge, se met tout nu sous le regard des autres sans que cela ne semble gêner personne. En chemin, je tombe par hasard sur un immeuble, La Casa Incendida — la maison en feu — qui est une fondation du Mont de Piété de Madrid où il y a une exposition « Transmission from the Etherspace ». Comme le temps n’incite pas à la badauderie, j’entre, d’autant que c’est gratuit. Quatre belles salles consacrées à des œuvres numériques : beaucoup de vidéos, une immersion en réalité virtuelle sans grand intérêt, des œuvres comme on en voit partout avec même l’inévitable provocation érotique soft pastichant L’Origine du Monde. Deux installations intéressantes tout de même car un peu originales : Hello, it’s me de Pepo Salazar utilisant comme écran vidéo des plaques vitrocéramiques et des musiques piquées aléatoirement sur Youtube et Présage de Hicham Barrada filmant en direct de petites réactions chimiques qui se produisent dans un verre à moutarde et les projetant sur écran géant provoquant ainsi des effets de matière inattendus. Il semble qu’à certaines heures il y ait aussi des performances. Ça dure jusqu’au 28 mai, j’irai peut-être y faire un tour s’il pleut à nouveau.

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Commentaires
P
"Puis je suis allé à la piscine, rien de tel pour oublier la pluie" : symétriquement, j'aime la pluie et son ambiance , mais je n'aime pas la piscine parce que c'est mouillé . Et en plus s'il faut ignorer son corps...
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