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Voyages_Voyages
12 avril 2016

À la campagne

Ce matin le temps est toujours très gris quoiqu’un peu moins froid. Quelques tours au marché d’à côté, Karmeiitenplatz, le temps de boire un café et d’acheter quelques petites choses qui me manquent. C’est fou comme je me suis ici senti vite chez moi, un peu trop même car je ne déteste pas, loin de là une dose de dépaysement. Du moins c’est ce que je cherche dans mes voyages où, d’une certaine façon, je fuis quelques uns de mes démons.

Mardi 12 avril 2013

J’ai rendez-vous chez Elfriede, à l’autre bout de la ville, à midi et demie. D’après Mappy il faut à pied une heure et demie environ. Je m’en donne deux et demie ce qui me permet de ne pas suivre la voie la plus rapide et de flâner ici et là au gré des petites choses qui m’attirent l’œil. J’ai ainsi découvert le quartier le plus ancien avec quelques petites rues tortueuses ce qui est très rare dans cette ville bâtie de rues larges et plutôt droites. On y trouve quelques belles façades plus ou moins anciennes, notamment à côté d’une petite rue étroite, la Griechen Strasse (la rue grecque, ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas…). En suivant un parcours plus ou moins tortueux autour de la Rotenturm Strasse qui devrait m’amener tout droit jusqu’à la place Saint Stéphane, celle de magnifique cathédrale gothique que j’ai visité hier, je tombe sur la Dominikäner Kirche, l’église dominicaine. Je ne sais pourquoi, alors que je suis totalement athée, je ne peux m’empêcher de visiter les églises que je trouve sur ma route. Le plus souvent j’entre et ressort aussitôt car quatre-vingt dix pour cent d’entre elles ne présentent aucun intérêt mais, cette fois là, j’ai bien fait. C’est une magnifique église baroque où le décor foisonne de personnages, d’angelots, de dorures s’enchevêtrant les uns aux autres dans une débauche de peinture et d’or. Magnifique même si, comme partout ici, on est maintenu en partie à distance. On retrouve là le même esprit d’infini chaos que j’ai tant apprécié en avril à Palerme.

Midi et demie donc, je retrouve Elfriede qui me prend dans sa voiture pour m’emmener à environ dix kilomètres dans les collines qui entourent Vienne. On va à Percholstdorf un village, dans une Weinbau, un petit restaurant de vigne où, pour un prix modique, on peut choisir tout un assortiment de plats maisons. Nous prenons tous deux une tranche de rôti de porc presque caramélisées par la cuisson, tendre mais en partie craquante sous la dent avec de la choucroute. Je n’ai jamais mangé d’aussi bonne choucroute. Le tout avec du vin maison.

Peu à peu, le soleil tente de percer les petits nuages et la petite opacité de l’air saturé d’humidité, la lumière change, une lumière très particulière qui met en valeur le moindre objet, la campagne prend des couleurs mais très légèrement voilées, timides encore comme si le printemps s’annonçait mais hésitait à le faire et nous allons vers la forêt qui coiffe les collines, nous promenant dans un paysage de vignes avec au loin des aperçus sur Vienne. Il y a un peu partout des bancs, des abris, et de loin en loin, de petites maisons où l’on peut se reposer et boire quelque chose si nous en avons envie.

À cinq heures, retour à Vienne. Pour la première fois je prends le tramway pour rentrer à mon appartement ce qui me permet de faire le tour du ring, ce boulevard qui cercle la ville et d’avoir de nouveaux aperçus sur des endroits où je me propose d’aller.

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