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Voyages_Voyages
13 avril 2016

L'art en dehors de la piscine

Mercredi 13 avril

Mes « très nombreux » lecteurs savent combien j’aime nager aussi c’est une immense joie d’avoir enfin trouver une belle piscine que bizarrement n’indiquait pas Google alors qu’elle est très grande, très luxueuse, pas chère, très propre. La Hallenstadt me comble de joie : un bassin de cinquante mètres avec dix couloirs séparés, tout ce que j’aime. J’y ai nagé ce matin et j’y retournerai dimanche pour soutenir moralement à distance mon très cher ami Lionel. Le seul problème est qu’elle est très loin de mon appartement, plus de six kilomètres et que, même par le métro, il faut trois changements et presque une heure de trajet. Mais comme je suis en vacances perpétuelles, c’est un inconvénient gérable.

Il faisait très beau ce matin aussi, après avoir nagé une bonne heure j’ai eu quand même envie de rentrer à pied. Ma cartographie pédestre s’améliore de jour en jour et je commence à saisir le plan d’ensemble et les repères essentiels pour un piéton de cette ville ouverte. De plus je vais ainsi de petites découvertes en petites découvertes, la plupart des immeubles sont magnifiquement soignés. Je n’ai pas, (pas encore ?) vu un seul immeuble délabré pourtant je suis largement sorti du centre ville et j’ai rôdé dans des quartiers populaires. Mais ici la propreté, où que ce soit, est une évidence, pas un papier ne traîne, pas une seule crotte bien qu’il y ait de nombreux chiens. Je ne sais si c’est un respect naturel mutuel ou une crainte de la punition mais c’est assez agréable. Je penche quand même pour l’hypothèse du respect car si le métro est payant — peu cher d’ailleurs, ma carte hebdomadaire est à seize euros — il n’y a de contrôle ni à l’entrée ni à la sortie. De rares affiches évoquent une amende de 113 euros, mais je n’ai pas encore vu un seul contrôleur or le métro est impeccable : des escalators et des escaliers roulants partout, des indications claires et fréquentes. Il est vrai qu’il est moins ancien et moins dense que celui de Paris mais quand même… Par ailleurs avec les tramways et les bus, le réseau public de circulation constitue un réseau à mailles fines. De plus il y a partout de belles pistes cyclables. Dommage qu’il me soit impossible d’amener mon vélo.

Un autre domaine où Paris pourrait prendre des leçons, c’est celui des salles aux enchères. J’aime bien fréquenter Drouot, mais malgré sa récente rénovation, son immeuble fait pauvre, poussiéreux et étriqué. J’ai déjà évoqué mon étonnement lors de la visite du Palais Kinsky or aujourd’hui je suis allé au Dorotheum, la plus ancienne salle d’enchères d’Europe, parce qu’ils annonçaient une vente de maîtres anciens. Quelle surprise, c’est un autre Palais encore plus beau que le Kinsky avec un accrochage digne des plus grands musées européens. On peut aussi le visiter gratuitement, la seule différence est qu’ici il est interdit de photographier. J’aime bien cette conception de la salle des ventres car toute œuvre affiche clairement ses estimations hautes et basses et ce seul fait permet de bien mieux se repérer dans ce qui fait la valeur marchandes des œuvres et amène à repenser nos rapports aux musées. Au fond j’aimerais bien que le Louvre, par exemple, ou Orsay affichent à côté de chaque œuvre soit le prix qu’elle a coûté, soit son estimations. Je crois que loin de nuire à la spontanéité du regard, cette information, au même titre que le nom de l’auteur, la date de production et autres petites infos des cartels nourrirait l’imaginaire du visiteur.

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