Mardi 12 octobre 2016

Hier il faisait froid au point que j’ai envisagé un moment de faire allumer le chauffage dans l’appartement. Aujourd’hui, tout est effacé, on repart avec une température de printemps et un ciel sans nuages. De quoi avoir envie de bouger.

Je m’étais promis d’aller voir un jour une petite ville dans la grande banlieue de Rome nommée Grottaferratta, nom un peu étrange venant du grec Cryptopherre parce que, il y a mille ans, un certain Nil de Rossano fonda ici une abbaye de rite grec orthodoxe. Ce sont des photos vues par hasard sur Internet en cherchant autour de Rome qui m’avaient donné envie d’y aller car il me semblait que c’était une petite ville fortifiée intéressante. Je me renseigne. Il faut aller à Frascati, ligne directe depuis Termini puis prendre un bus jusqu’à Grottaferratta. Pas de problème, en route. Ça me permet de découvrir le paysage des environs de Rome, mélange de banlieues, vignes, oliveraies, ruines d’aqueduc. Arrivée à Frascati, une petite ville charmante, sur des collines avec de splendides vues sur les environs de Rome en contrebas, plein de lycéens, plein de terrasses de cafés. Certainement très agréable quand les chaleurs de l’été étouffent Rome. Je visite un peu ; Une heure environ. Assez pour parcourir les rues piétonnes et voir le centre de la ville (j’appendrai plus tard qu’il y a plein d’autres choses à voir comme les ruines de Tusculanum, le palazzo Aldobrandini, nom encore d’un pape, Clément VIII et d’une duchesse de Parme, très remarquable dès qu’on sort de la gare dans son vaste parc au-dessus de la ville, parmi d’autres splendides villas mais tout ça est bien mal indiqué comme si les italiens ne trouvaient pas nécessaire de mettre en valeur tout leur patrimoine et puis, je n’avais pas le temps, et puis j’avais décidé d’aller à Grottaferratta et j’aime bien m’en tenir à mes décisions même si parfois cela me met dans des situations ridicules.

Donc bus. Très rapide. En fait cette petite ville est à environ trois ou quatre kilomètres de Frascati et j’aurais pu y aller à pied. Au passage, je peux encore constater la négligence des italiens vis à vis de l’argent (du moins en ce qui concerne les petites sommes) : le bus coûte sept euros, je n’ai qu’un billet de cinquante. La conductrice me dit de laisser tomber. Au retour, j’ai la monnaie mais le conducteur trouve que le parcours ne vaut pas sept euros et me transporte gratuitement. Assez inimaginable en France… Arrivée à Grottaferratta, c’est aussi une petite ville dans les collines, un peu plus petite que Frascati et moins charmante mais cependant agréable. Je cherche les fortifications. Il n’y en a pas…

Ce n’est qu’en allant à l’abbaye que j’ai compris : c’est l’abbaye qui est entourée de fortifications impressionnantes et qui semblent pourtant bien inutiles car elles font plus décoratives qu’autre chose. Photos dehors, photos dedans mais impossible de visiter, tout est fermé : église, cloître, bibliothèque… inaccessibles. C’est un peu décevant mais c’est ainsi. Quoi qu’il en soit c’est une belle promenade au soleil. Au bout d’une heure, retour vers l’arrêt de bus qui n’arrive qu’après une assez longue attente… En fait, j’aurais dû consacrer plus de temps à Frascati et laisser tomber Grottaferratta, mais le nom me plaisait et il ne faut pas toujours se fier aux photos remarquées sur Internet.

non credere a tutto quello che vedi

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