Ce matin je me suis éveillé à sept heures. Pas de conclusion hâtive, le ciel est tout couvert, il pleuviote… Est-ce la raison ? À suivre.

Comme je cherche partout des livres anciens, que la famille royale suédoise est d’origine française, j’ai cherché sur Internet des adresses de brocantes. Il y en avait paraît-il une particulièrement fréquentée au Hornstull strand sur l’île de Sodermalm, à environ trois quart d’heures à pied de mon logement, j’y suis donc allé. Le parcours dans l’île a été superbe : partout des parcs plus ou moins grands, des petits ports… Cette île est bâtie sur un gros rocher et une grande partie de sa côte sud est occupée par des chalets traditionnels qui l’escaladent. Si je ne suis pas émerveillé par l’aspect ville de Stockholm, je le suis par son côté ville balnéaire (Wikipédia dénombre 38 îles dans l’archipel de Stockholm) et son accord avec la nature qui donnent à penser qu’il doit faire bon vivre ici. Partout des points de vue superbes entre verdure et bras de mer, bras de mer et verdure.

Quoi qu’il en soi j’arrive au marché de Hornstull :rien, ou presque. Une dizaine de foodtrucks, quelques particuliers vendant des babioles… Pour le reste, rien… Heureusement le parcours valait à lui seul le déplacement. Je l’ai encore prolongé pour rejoindre l’île centrale de Gamlastan dont j’ai déjà parlé. Mais la pluie, qui jusque là était modérée s’excite et comme j’arrive dans une zone de grands bâtiments style HLM, je rengaine mon orgueil de piéton et décide de tester les transports en commun : je prends le bus.

À Gamlastan, il pleut, assez fort, donc café et lecture de Mélusine. Puis quand la pluie se calme un peu je décide, de traverser l’île pour me rapprocher de mon point d’attache et, devant l’Académie Nobel, je tombe sur un groupe folkorique : costumes et danses. Assez agréable pour que je regarde un instant. Les participants ont tous au moins mon âge, ils dansent pourtant allégrement m’évoquant avec force la chanson de Brel « Les flamandes », cependant leur relève ne me semble pas du tout assurée car il n’y a absolument aucun jeune dans leur groupe, c’est un peu triste, ça sent la fin d’un monde…

Pluie de nouveau, plus forte encore. Je décide de rentrer mais de profiter de ce mauvais temps pour visiter le métro de Stockholm dont on vante partout l’esthétique. Je pars de la station Gamlastan vers chez moi, bien décidé à faire du lèche métro. Je vais en effet « visiter » sept stations, en m’arrêtant dans chacune d’entre elles pour bien les voir n’hésitant pas à revenir en arrière, changer de ligne, aller dans n’importe quelle direction : j’y passerai près de deux heures car les indications comme la propreté sont parfaites. La bonne idée c’est d’avoir considéré chaque station comme une grotte que l’on traverse et d’avoir donné à quelques unes d’entre elles un caractère particulier. Il n’y a pas de quoi crier au génie mais c’est quand même agréable à voir car les couleurs sont vives, presque violentes ce qui en fait un ensemble assez gai. Ça vaut bien un ticket.

Stockholm sous la pluie

Partager cet article