Dimanche 18 octobre 2015

J’ai décidé de vivre un week-end palermitain. Ça commence le samedi soir, vers 19 heures par des allers et retours entre la Piazza Politeama et la cathédrale, surtout d’ailleurs dans la partie des rues fermées à la circulation; ça continue aussi le dimanche soir. Les boutiques sont ouvertes, les terrasses sont pleines et les marchands de glace travaillent à plein régime. J’en ai profité pour visiter la cathédrale. Sans intérêt. Elle est assez belle de l’extérieur mais son intérieur est un grand machin sans beauté, surtout si on le compare à un grand nombre des multiples églises. Il y a quand même une curiosité : le calendrier solaire, grande ligne droite portant des signes du zodiaque et où le soleil venant d’un trou dans la voûte indique à peu près la date du jour. Autant dire qu’à l’heure où j’y suis allé ça ne fonctionnait pas. Ensuite pour suivre la tradition : coupe de glace avec petit verre d’eau et café lungo à une terrasse.

Le matin de dimanche, vers 10 heures, je suis allé à Mondello en prenant le bus 806 qui part de la place Politeama (il y a un site web assez bien fait qui permet de s’y retrouver sans difficulté : http://www.amat.pa.it/index.php); à pied c'est quand même un peu loin, plus de dix kilomètres. Ce serait idéal en vélo si j'avais ce qu'il faut ici. Une demi heure de trajet environ pour atteindre ce quartier-village qui est en fait la plage populaire de Palerme. C’est une assez belle petite plage ressemblant à ce qu’étaient Palavas, Carnon ou le Grau-du-Roi en France avant l’invasion des promoteurs qui ont construit en masse des cubes d’immeubles sur des cubes d’immeubles. Pas de ça ici, malgré la foule, le village reste un village avec cependant beaucoup de bars et de restaurants et quelques plages privées mais l’ambiance est très familiale, beaucoup de femmes avec enfant, moins d’hommes. On étale sa serviette sur le sable, les enfants jouent, on se baigne, un peu… Je n’ai pas pu résister, je ne pensais pas me baigner un 18 octobre pourtant, j’ai dû acheter maillot et serviette pour me jeter dans une eau qui, à ma grande surprise, était au moins aussi chaude que celle des plages du Languedoc en été. Séchage au soleil. Nouvelle baignade. Séchage au soleil. Etc. Quand j’en ai eu assez, je suis allé boire un verre à La Terrazza, un bar restaurant style 1910 construit sur la mer avec une terrasse merveilleuse et des sièges extrêmement confortables. Je n’y ai pas mangé malgré la tentation des magnifiques plats de poisson et de fruits de mer proposés. J’ai bu une bière. Les prix sont à peu près le double des autres bars et café, mais, à mon avis, ça vaut vraiment le coup et, de toutes façons les prix à Palerme sont assez dérisoires.

Retour par le 806. Il y a paraît-il une rotation de 8 minutes mais j’ai dû attendre une bonne demi-heure, une jeune femme me confirmant que les horaires n’étaient pas vraiment fiables. Quoi qu’il en soit, cette ville étant quand même assez monotone, j’ai décidé d’une nouvelle façon de visiter Palerme : prendre un bus, y rester jusqu’au bout de la ligne, explorer les endroits où cela me mènera, chercher un autre bus et, si ce n’est pas possible, revenir par le même. Sinon, marcher jusqu’à un bus qui me convienne. Il y a en effet des billets journaliers à 3,50 € donnant droit à des parcours illimités sur une journée.

Mondello

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