Samedi 9 avril 2016

Arrivé à Vienne hier soir à minuit. Donc une journée perdue dans le voyage d’autant que l’avion avait une demi-heure de retard. Je devrais plutôt parler des aéroports que d’autre chose. Mon appartement est correct , assez petit mais très propre, meublé de vieilleries, ce n’est pas désagréable, on se croirait dans l’appartement d’une vieille tante. Par contre côté cuisine, c’est le strict minimum. Je ne pourrai pas inviter beaucoup.

Ce matin, déception, il pleut, un ciel bas, plombé et il fait froid. La lumière mettant tout en valeur, c’est vrai que je préfère découvrir une ville au soleil mais je n’ai pas le choix et j’aime bien être obligé de m’adapter à toutes sortes de situations. D’abord visite de mon quartier pour acheter quelque chose à manger : c’est un quartier résidentiel assez classe moyenne semble-t-il : quelques restaurants, un marché, un supermarché autour d’une station de métro mais… ici le week-end presque tout est fermé, j’en suis donc réduit au supermarché. Pour le reste, il faudra attendre lundi. Vers 10 heures je pars à pied vers le centre car je continue à penser que rien ne vaut la marche pour découvrir quelque lieu que ce soit. Je n’ai pas de plan, je vais où mon instinct me guide, c’est-à-dire que je me dirige vers quoi que ce soit qui m’attire : un portail, un magasin, un restaurant, une statue… Je fais ainsi beaucoup de tours et de détours mais, d’une certaine façon cela inscrit une géographie approximative de la ville dans ma tête. La première impression est celle d’une ville vide, très propre. Je dirai même très clean en ajoutant à la notion de propreté physique celle de propreté morale : rien ne dépasse. Est-ce un préjugé ? Je ne crois pas : les rues, les jardins, les bancs de jardin, les terrasses, les immeubles sont impeccables. On dirait que rien n’a jamais vraiment servi. Impression accrue par l’absence presque totale de passant comme si la ville m’était réservée, comme si quelque force de police avait fait le vide devant moi. Pourtant, à d’autres moments, il doit bien y avoir du monde car les jardins sont remplis de bancs et de chaises et les terrasses ont un important mobilier en attente de clients. Autre première impression dans les éléments du décor : beaucoup de cariatides dont les personnages jouent les Hercule de foire, beaucoup également de représentations de violences. Le sentiment que la force est ici une valeur primordiale : restes d’Empire ? Après trois heures de marche, j’arrive, sans le vouloir, au palais impérial. Il y a bien ici et là quelques groupes, essentiellement des touristes : espagnols, français, japonais, chinois, anglais mais c’est loin d’être la foule. En passant, une heureuse surprise : le palais Kinsky gratuitement ouvert au public et je découvre en fait que, bien que j’ai d’abord cru que c’était un musée d’art classique, c’est une salle des ventes car toutes les œuvres affichent une fourchette de prix. J’avoue que je n’en ai jamais vu d’aussi luxueuse car la plupart des œuvres sont de grande qualité.

Pour le reste : photos comme d’habitude, chocolat dans un petit café dont la qualité est moyenne bien que quand même au chocolat noir qui donne une belle amertume. Cinq heures de marche. Je rentre par le chemin le plus direct : une bonne demi-heure. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je sens que je ne vais pas me déplaire ici. À suivre donc.

Tout à l’heure j’irai tester un des restaurants du quartier avec mon très mauvais allemand. Peut-être va-t-il s’améliorer un peu car je ne comprends pas grand chose.

Arivée à Vienne

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