Samedi 31 octobre 2015

Aujourd’hui une nouveauté à la piscine : ils ont ouvert les bassins extérieurs et les ont réservés aux visiteurs. Huit rang de cinquante mètres qui doublent le bassin intérieur. Pourtant il ne fait pas beau et on va vers l’hiver. Bizarre mais pas désagréable. Passons…

Difficile d'être à Palerme et ne pas parler de ses églises. Il y en a plus d’une centaine qui se concentrent presque exclusivement dans la vieille ville. Je n’en ai pas vu dans mon quartier. J’en ai aperçu deux ou trois dans les quartiers modernes. Autant dire rien mais, dans la vieille ville, quelle que soit la rue empruntée, on ne peut pas faire plus de deux cent mètres sans tomber sur l’une d’entre elles. Il y en a de quatre sortes différentes : d’abord la Cathédrale (les siciliens disent souvent Duomo, même s’il n’y a pas vraiment de dôme), assez belle de l’extérieur ; À mon avis sans intérêt de l’intérieur : un grand machin vide. Ensuite les Chiese et les Oratorio. Ne me demandez pas la différence, pour la plupart je n’arrive pas à la voir sinon que l’entrée des oratorio est souvent payante, ou il y a une forte incitation à l’obole, alors que les chiese (les églises) sont souvent gratuites. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Dans cette catégorie générale, trois sous-catégories : celles de style byzantin, celles de style baroque et les autres. Il y a à Palerme trois églises de style byzantin, la chapelle palatine au Palazzo Reale, la Martorana et le Duomo de Monreale. Ce sont des merveilles de mosaïques dorées et de représentations de récits bibliques. Il n’y a pas un centimètre où l’œil ne découvre quelque chose depuis les sols aux pavements faits de figures géométriques complexes jusqu’aux plafonds d’inspiration arabe. Tout brille, tout exalte la richesse de l’église et de ceux qui la défendent. Cependant, quand on en a vu une, on les a toutes vues, même les scènes bibliques dépeintes sont identiques et ne varient que par les détails des dessins. En général il faut payer l’entrée ou la visite d’une partie particulière. Ce n’est pas très cher mais, en famille, ça peut vite constituer un budget important.

Ensuite les églises de style baroque. Je ne les ai pas comptées, ce sont les plus nombreuses. Les plus riches sont en marbre, les moins riches sont en stuc mais utilisent aussi les marbres de diverses couleurs. Là encore c’est généralement comme si leurs bâtisseurs avaient horreur du vide. Tout l’espace en est occupé depuis les compositions de marbres de diverses couleurs du pavement jusqu’aux fresques du plafond. Sur les murs, sculptures, tableaux divers avec une multitude de putti qui s’accrochent, rampent, jouent, adorent, travaillent partout. Ce sont tous de petits mâles car si nombreux sont ceux sur le sexe desquels un tissu passe négligemment, il y en a quand même assez pour lesquels c’est explicite. Je n’en ai vu aucun femelle. Parfois l’entrée est payante, parfois non mais elle est toujours gratuite pendant les messes sauf qu’il est alors difficile de faire son travail de touriste.

Enfin les autres églises : en ruine, fermées, du dix neuvième siècles, le plus souvent banales et sans intérêt quand on peut y entrer, à l’occasion d’une messe par exemple. Sans compter les chapelles privées encore restantes des Palazzo visitables. Dieu a été bien servi. Il semble qu’aujourd’hui il le soit un peu moins. Mais ?…

Églises de Palerme

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