Lundi 26 octobre 2015

Petits inconvénients du voyageur seul et sans véhicule : j’avais décidé d’aller aujourd’hui à Catane. Billets de train pris, hôtel retenu, je me lève assez tôt et me rend à la gare : tous les trains sur Catane sont supprimés, la voie est rompue comme le pont. Il y a bien des bus, mais ils partent tard et, je le sais parce que ce sont les mêmes qui vont à Piazza Armerina, ils mettent au moins quatre heures. Donc j’abandonne, annule l’hôtel, me fait rembourser les billets. Queue aux guichets. Je retourne à l’appartement me demandant où aller. Consultation d’Internet ; J’opte pour Cefalù dont tout le monde a entendu parler un jour ou l’autre : ce n’est pas loin, une heure de train. Donc, je réserve un hôtel, retourne à la gare, queue, prends mes billets et en route.

Je ne regrette rien, Cefalù est une petite merveille, une petite ville écrasée par un immense rocher et qui se cale entre son épaule et la mer. Si le soleil et la brume ne jouaient pas à « je te tiens tu me tiens par la barbichette », ce serait un rêve de plage. D’ailleurs dans les petites rues il y a foule de touristes et on entend parler toutes les langues européennes. J’ai assez dit que ce n’était pas trop mon truc pour ne pas me contredire. Deux jours suffiront puis retour à Palerme. Mais cependant, il y a La Roca, le rocher qui domine la ville de plus de 200 mètres et au sommet duquel on peut monter par un chemin. Même si c’est une réserve, même si l’accès en est payant, je n’ai pas pu résister. On monte une petite heure pour atteindre le sommet où sont les ruines d’une ancienne forteresse car le rocher a été longtemps abandonné, il y a des restes de constructions mégalithiques, grecques, romaines, byzantines, etc avec d’énormes citernes impressionnantes. De tout cela il ne reste pas grand chose : quelques murs des fortifications, les citernes, les ruines d’une chapelle, et un temple semble-t-il consacré à Diane. Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut y aller, la promenade est magnifique, presque magique. D’ailleurs, comme le temps est médiocre et les plages assez peu attirantes, il y a relativement du monde, ceux qui sont assez sportifs pour faire la montée.

Ensuite promenade dans la vieille ville dont de nombreuses rues sont charmantes et où il y a plein de terrasses de bar où boire un café lungo. Comme c’est assez grand, que ce n’est pas la pleine saison, mis à part dans une rues centrale, la présence touristique ne gêne en rien. Par contre les commerces font un peu penser aux Baux de Provence ou à Saint Tropez.

Passant devant le Duomo, la cathédrale, j’y suis allé, la visite en est gratuite. La nef est impressionnante par sa hauteur mais très sobre avec un simple plafond en bois. par contre le chœur, tout en mosaïque byzantine comme la chapelle Palatine et la Martorana de Palerme est magnifique avec son immense Christ pantocrator en mosaïque doré. Curieusement, pas de putti, si ce n’est deux d’entre eux dans un coin de la nef, comme image de la maternité car ils jouent avec une femme. Les putti ne seraient-ils qu’une spécialité palermitaine ? Il faudra que je me renseigne.

La nuit tombe vite en ce moment ; À 17 heures 30, tout est noir. Je vais me chercher un restaurant.

Cefalù

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