Vendredi 23 septembre 2016

Aujourd’hui, repos. Le temps est médiocre et puis il faut de temps en temps se reposer les jambes d’autant que j’ai définitivement renoncé à la piscine. En effet la saga recherche de piscine s’est transformée en recherche de médecin. Vivre suffisamment longtemps dans un pays d’Europe différent de la France fait découvrir beaucoup de réalités différentes d’un pays à l’autre. L’Europe n’existe pas encore dans les détails. Il y a bien un progrès indéniable dans la carte de santé européenne mais si elle permet d’être remboursée, elle ne règle pas les problèmes d’accès aux soins. Ici, le système repose sur la notion de médecin de famille qui a un nombre défini de patients qu’il accepte volontiers de visiter à domicile. Entrer dans ce système pour un étranger de passage est assez difficile. La pharmacie du quartier me donne le numéro d’un médecin : je l’appelle et lui explique mon problème. Manifestement ça ne l’intéresse pas et il ne me donne pas de rendez-vous : il est soi-disant malade. Je cherche sur Internet et trouve trois numéros pas trop loin de l’appartement où je suis, j’appelle, plusieurs fois, ça ne décroche jamais. J’aurais pu apporter un certificat médical de France mais rien ne me dit qu’il ne m’aurait pas fallu une traduction certifiée. Je me souviens en effet qu’à Palerme, la piscine m’en avait également demandé un mais, en discutant, ils l’avaient « oublié ». Ici, pas possible, le directeur de la piscine dit que c’est la loi. Difficile donc ici d’imaginer aller d’une piscine à l’autre comme en France. En fait ils fonctionnent par abonnement et le sportif de passage ne les intéresse pas. Fin de l’épisode…

Quelques mots aussi, puisque je ne bouge pas aujourd’hui sur les transports en commun : le métro et le tram sont en étoile, presque tous partent d’un point de banlieue pour aller sur la gare de Termini au centre de Rome, mais il n’y a presque pas de transversales, ou très peu et, de plus, ce qui sur la carte du métro, si vous réussissez à en avoir une lisible, les points qui semblent être des correspondances n’en sont pas, et il faut parfois marcher assez longtemps pour rejoindre à pied l’autre ligne. Ce qui est cependant amusant est que, sur les trottoirs, des inscriptions vous guident de l’une à l’autre. Restent les bus, il y en a beaucoup et, à chaque arrêt le bus, pour chacun d’eux, sont indiquées la totalité de leurs arrêts (fermate). Attention tout de même, il y a des bus de jour (diurno) et des bus de nuit (notturno) comme il est dit en haut de leurs numéros. Aller d’un point à un autre, si on connaît assez Rome pour se situer ou si on possède un plan est assez facile et, avec des billets dont la validité est d’une heure quarante, peu contraignant mais il faut accepter de changer assez souvent et d’attendre à chaque arrêt ce qui, en général, est assez court mais peut tout de même prendre entre 0 et 15 minutes. Sinon, il y a beaucoup de taxis. J’avoue en avoir pris un seul de l’aéroport à l’appartement de la Piazza dei Gerani : soixante euros tout de même car s’il y a bien un tarif fixe de cinquante euro affiché en grand à l’aéroport, celui-ci ne concerne que Rome intra muros. Personnellement, dans Rome, je préfère la marche à pied car le centre est quand même assez petit : cinq kilomètres est-ouest et autant nord-sud.

Non e romano il farniente

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