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Voyages_Voyages
2 mai 2018

Premier jour vraiment napolitain

J’ai passé une excellente nuit comme prévu même si j’ai eu un peu de mal à m’endormir mais qui ça peut intéresser ? D’ailleurs qui ce journal peut-il intéresser ?

Tout premier jour est un jour d’adaptation. Il me faut d’abord sortir pour trouver, autour de l’appartement quelque café où prendre un vrai petit déjeuner ce qui me fait marcher dans les environs et constater que Naples pourrait être une très belle ville si la plupart des palazzi et des églises ou cathédrales ou… n’étaient pas aussi décrépits.

J’ai donc selon mon habitude maintenant bien rodée, passé la journée dans ce qui est le centre de Naples, une multitude de rues extrêmement étroites, grouillantes d’églises et de touristes où le soleil ne pénètre pas franchement. Beaucoup de français d’ailleurs, beaucoup de groupes scolaires français. Il fait un temps étrange : chaud, autour de 28 degrés, lourd, avec même, de ci de là, quelques gouttes de pluie. Je marche au hasard, me laissant guider par mon intuition, changeant de rue si à un carrefour ou sur une place j’aperçois un peu plus loin quelque chose : une boutique, une église, une librairie, un commerce qui me paraissent valoir, pour une raison ou une autre, toutes aussi peu rationnelles les unes que les autres, quelque chose, quelqu’un qui, involontairement me sollicite. C’est ainsi que je vais de San Genaro, la cathédrale, à San Domenico Maggiore, en passant par la longue rue des preseppi, des crèches de Noël et des santons. Je savais déjà que les italiens  raffolaient des crèches mais à ce point… Il y en a des milliers qui doivent se vendre puisqu’il y bien cinq cent mètres de commerces qui ne font que ça et qui regorgent de marchandises. Dans l’ensemble, si quelques rues, comme celle là, sont assez propres, beaucoup sont plutôt sales et même envahies de dépôts d’ordure mais j’ignore encore si c’est, ou non, dû à une grève des éboueurs. Il y a partout des immeubles qui semblent en travaux ce qui contribue à l’impression générale de déshérance.

J’en ai profité pour visiter San Genaro, le saint patron de Naples qui va être fêté un de ces jours. C’est une cathédrale étrange parce qu’elle mélange d’une façon que je n’avais encore jamais vue des couches de construction depuis la très ancienne et superbe chapelle de Sainte Restituta du IV ème siècle et qu’il faut absolument voir à des espaces du dix-septième ou dix-huitième qui sont sans grand intérêt. De plus les informations sont presque totalement absentes et, si une ou deux toiles sont intéressantes, il est très difficile de savoir de qui elles sont. Comme je ne déjeune jamais, je m’en suis aujourd’hui tenu à la vieille ville rentrant de temps en temps pour me reposer et boire un verre d’eau avec ou sans café lungo. La flânerie est mon activité principale, un farniente physiquement actif mais intellectuellement vide, une forme de méditation ambulatoire où l’esprit n’existe que dans le temps bref des objets sur lequel le regard involontairement se pose.

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