Il nuoto è uno sport di combattimento

Jeudi 22 septembre

Déjà une semaine, j’ai l’impression d’être arrivé hier. Encore une ville où je me sens bien et où je pourrais m’installer définitivement si je n’avais pas fait d’autres choix définitifs. Les offres des villes d’Europe sont trop nombreuses et, pour la plupart, trop alléchantes ou alors, ai-je une curieuse propension à me sentier bien partout hors de chez moi ?

Ce matin je suis parti pour voir une piscine que m’avait indiquée un sportif interrogé dans le métro. Ou je n’ai pas bien compris, ou il m’a mal renseigné mais je n’ai pas réussi à la trouver. Il est vrai que les renseignements sur Internet sont plutôt mal faits et approximatifs. Si, je tape en italien sur Google « piscine in Parigi », je trouve immédiatement les piscines parisiennes avec des sites bien faits ; demander « piscine in Roma » m’envoie bien sur quelques piscines mais les sites sont si mal faits qu’il est impossible de trouver un renseignement correct. Depuis une semaine je cherche car la nage est indispensable à mon dos après mes très longues marches. Je n’abandonne pas. Demain peut-être… Quoi qu’il en soit je me suis trouvé à une station de métro qui m’amenait à l’EUR (Exposition Universelle de 1920) où je voulais aller, ce quartier construit par Mussolini car le reste est un quartier d’affaires sans intérêt. Je ne l’ai pas regretté. L’architecture à la Giorgio de Chirico (qui a inspiré qui ?), d’une blancheur absolue sous l’absolu bleu du ciel romain est remarquable bien que délicieusement prétentieuse et le palais de la citoyenneté italienne remarquable dans sa simplification absolue et pourtant grandiloquente de la Rome antique. Il y a en plus en ce moment une superbe exposition gratuite de la maison de luxe Findi qui a le mérite de mettre en avant la richesse, la somptuosité même, des matières qu’elle utilise et le travail de ses artisans. Un vrai plaisir. En sortant de là — je n’invente rien — je tombe sur une piscine et, comme j’avais pris maillot de bain, serviette, etc… j’entre. Tarif d’entrée 18 euros. Cher, mais comme j’en avais très envie… Mais, je n’ai droit qu’à une heure de nage et il me faut attendre deux heures que le bassin soit libre cat les horaires sont très compartimentés. En fait c’est un club qui offre quantité d’activités physiques mais qui ne peut me convenir car il faudrait que je prenne un abonnement. J’ai l’impression que c’est la règle presque générale à Rome. Encore un échec. Retour, le métro me conduit près des Thermes de Caracalla. J’y vais : grandiose. En fait c’était comme un parc d’attraction à la romaine avec commerces, salles de jeu, gymnase, stade, diverses possibilités de bain et… une piscine de 50 mètres sur 22. Quel rêve. C’est un lieu magique avec un peu d’imagination : les ruines sont gigantesques mais de nombreux restes de mosaïques au sol et sur des fragments de murs laissent imaginer le luxe qui devait être offert aux romains (au fait était-ce payant ou gratuit… je n’ai trouvé la réponse nulle part) surtout lorsque l’on sait que de nombreuses statues gigantesques comme celle de l’Hercule, du taureau Farnese ou de Flore, très célèbres et, pour la première, infiniment reproduites, ainsi que d’autres qui se trouvent au Musée Archéologique de Rome, ont été retrouvées là. Heureux temps. Il me semble mieux imaginer là la vie quotidienne à Rome que dans les officialités du forum.