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Voyages_Voyages
18 septembre 2016

la vita reale è quello di Centocelle

On prend la météo d’hier et on recommence : grosse pluie en début de matinée, pluies sporadiques dans la journée. Quand j’avais décidé de venir à Rome, j’avais consulté la météo et elle n’annonçait alors que du grand soleil. L’avantage est que la grande chaleur est tombée mais il me manque quand même une vraie lumière.

Un ami me demande pourquoi j’ai choisi Rome : deux raisons principales. D’abord j’avais envie de m’immerger dans l’italien puis, moins facile à comprendre je voulais changer d’expérience. Je connais bien Rome où je suis venu plusieurs fois, en touriste, en conférencier, en participant à des colloques, en amateur de musique pour la Santa Cecilia et le concert de mon ex-gendre Jacopo. Je voulais donc vivre un mois dans une ville que je connais bien pour la découvrir sur une durée plus longue et un angle tout nouveau, pratiquement pas touristique. C’est pourquoi j’ai choisi le municipio (disons l’arrondissement) de Centocelle qui me met à huit kilomètres du centre. Je n’ai pas envie de retourner à la fontaine de Trévi, ni à la Piazza Navona, ni au Colisée, ni au Vatican, ni aux jardins Borghèse, etc… tous lieux que je connais assez bien ayant même eu le privilège d’avoir des visites privée de la villa Medici et du Palais Farnèse. Je voulais voir ce que d’habitude on voit de Rome, ce qui est toujours photographié de Rome… Aujourd’hui, par exemple, je ne suis pas sorti de Centocelle, j’ai marché des heures au hasard de ses rues et me suis rendu compte à quel point ce quartier est agréable même s’il est un peu négligé : des cafés partout, un marché, des supermarchés, un hypermarché, plusieurs métros, plusieurs lignes de tram qui mettent le cœur de Rome à moins d’une demi-heure, de nombreux restaurants de toutes sortes depuis le kebab classique jusqu’au restaurant gastronomique en passant par le Mac Donald, une population variée mais plutôt jeune et classe moyenne, des enfants qui jouent dans les parcs. La vie donc mais en italien. J’ai même marché, longtemps, jusqu’au Parco Archeologico di Centocelle (j’avais lu que Centocelle venait de Cento Cellum, citadelle militaire construite par Constantin) mais ce vaste parc est une étendue vide et mal entretenue et j’ai compris que c’était en fait l’ancien aéroport du même nom et que tout ce qui relève de l’archéologie est toujours enfoui.

Une autre amie me fait remarquer que pour un athée (étrange cette forme féminine pour un nom masculin), j’avais une curieuse attirance pour les églises. Je ne suis catholico-centré. Je visite volontiers les synagogues et les temples bouddhistes si ce n’est que les premières (il y en a onze à Rome) ne sont pas ouvertes au public et, je pense moins décorative, et que les seconds sont plutôt rares (il y en a un à Rome). On ne peut pas marcher dans Rome sans tomber sur des églises qui devraient être des lieux de spiritualité et sont beaucoup plus des lieux d’affirmation de la puissance et de la richesse de l’église. D’où les merveilles qui s’y déploient de peinture, de sculpture, d’architecture… Et puis, je l’avouerai, les spectacles bigots que l’on ne trouve à cette échelle qu’ici m’amusent de même le fait que, tourisme oblige, je ne connais pas d’autre église au monde qui comme San Giovanni in Laterano ait ses toilettes intérieures qui sont, de plus, nettoyées par des personnes ayant dans le dos l’inscription Misericordie. Je dois avouer que ce genre d’humour me ravit.

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