Mariahilferstrasse

Vendredi 22 avril 2016

Hier soir, en allant à la cinémathèque je passe normalement devant l’opéra. Surprise, il y avait foule car, sur un écran géant était diffusé en direct Don Pasquale de Donizetti qui se jouait à l’intérieur :  bonne initiative pour ceux qui n’ont pas les moyens nécessaires pour s’offrir une place. Que ne fait-on ça à Paris ?

Le beau temps semble vouloir s’installer même si, aujourd’hui il y a quelques petits nuages haut qui, par moment rivalisent avec le soleil. Vienne n’est pas vraiment sur le Danube : ce qui traverse la ville, c’est un ancien bras canalisé que l’on appelle ici le canal. Je voulais voir les relations de la ville et du fleuve. J’avais remarqué parmi les noms de station une nommée Seestadt (la ville du lac). J’ai donc décidé d’aller voir. C’est assez loin, presque une heure de métro, un peu comme Créteil ou Melun en région parisienne. Ça m’a permis de voir la grande banlieue et de constater, comme par hasard, qu’une fois sorti de la banlieue proche, les contrôleurs que je n’avais jamais vu reprenaient leurs rôles. Ceci dit, il faut être pervers comme moi et avoir du temps à perdre pour aller voir Seestadt : c’est une ville nouvelle, encore largement en construction et financée en partie par l’UE autour d’un assez petit lac naturel. En fait, le Danube est neuf, pour un premier bras et dix pour le second, le plus large, stations avant et il n’a rien de spectaculaire car, du moins dans cette partie que j’ai parcouru, n’est construit au bord du fleuve. À cause des inondations peut-être. J’essaierai de voir ailleurs une autre fois.

Retour vers le centre pour découvrir Mariahilferstrasse. Découvrir est juste en ce qui me concerne car les découvertes des touristes en sont rarement et bien d’autres personnes ont « découvert » les lieux avant lui. En tous cas, pour moi, c’était une première. J’avais été attiré par le nom Mariahilfer qui est celui d’une église baroque paraît-il remarquable… Je n’y ai rien remarqué de tel. À côté de celle des Jésuites, des dominicains ou de saint Pierre, je trouve qu’elle ne soutient pas la comparaison. Ses plafonds notamment sont très saint-sulpiciens et son décor pauvre. Quoi qu’il en soit, Marianehilferstrasse est comme nos Champs-Élysées en moins large et en moins bruyant car une bonne partie de cette grande allée est piétonne. Beaucoup de monde car on y trouve toutes les grandes marques internationales de moyenne gamme : C&A, Mac Donald’s bien sûr, Lévy Strauss, Celio, etc. Et il y a abondance de cafés, de restaurants populaires, de marchands de glace. Boire une petite bouteille d’eau minérale (ou autre chose…) en terrasse en lisant un bon livre n’est pas désagréable. Une foule bon enfant, familiale, passe dans un sens, repasse dans l’autre. C’est certainement la voie commerciale la plus empruntée de Vienne et elle est assez longue. Peut-être deux kilomètres allant du ring à la gare de l’ouest (Westbanhof). Ça me convenait bien. J’avais envie d’aller ensuite au Nashmarkt mais, je ne sais pas comment, la dernière fois que je suis allé à la piscine j’ai eu une très douloureuse crampe au mollet gauche qui n’est pas complètement revenu à son état normal. Du coup j’ai — un peu — de mal à marcher et j’ai décidé de me reposer un jour ou deux. Je n’irai peut-être même pas à la piscine dimanche. Je verrai. Sinon, Lionel me le pardonnera.

Donc retour au bercail vers dix sept heures.

Ce soir je me propose d’aller voir La Femme Infidèle de Chabrol à la cinémathèque.