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Voyages_Voyages
21 avril 2016

Longue marche

Jeudi 21 avril 2016

Je ne sais pas si c’est comme ça toute l’année, mais le climat à Vienne est assez surprenant qui passe sans transition de la pluie au soleil glaciaire ou à la chaleur torride : aujourd’hui, grand soleil et presque pas de vent. Il fait très vite chaud. J’enlève d’abord le petit pull puis la veste pour me promener en manches de chemises. On se croirait en été. Demain, je vous dirai… J’ai d’abord décidé d’aller au Prater, qui est une vaste fore à neuneu à environ une demi heure à pied de mon appartement. Ceux qui me connaissent se doutent bien que ce n’est ni la bière, ni les manèges qui m’attirent mais la grande roue rendue célèbre par le film le Troisième Homme et un souvenir plus intime parce que nous y étions venus en famille lorsque nos amis artistes les Lechner nous avaient invités un été dans leur maison de Petronelle dans les vignes. Elle tourne toujours, toujours aussi lentement avec ses grandes cabines rouges. Le tour coûte neuf euros cinquante. La voir un moment en buvant une petite bouteille d’eau au soleil m’a suffi. Ensuite, dans le circuit touristique personnel que je m’étais établi, je vais — bien sûr encore à pied, une petite demie heure aussi — pour les mêmes raisons sentimentales voir le célèbre immeuble de Hundertwasser qui, à cette époque, venait d’être achevé depuis peu puisqu’il l’a été en 1991. Toujours intéressant mais moins surprenant aujourd’hui d’autant que je trouve qu’en moins de trente ans il a quand même bien vieilli. Beaucoup de touristes et le village Hundertwasser qui vend des tas de souvenirs tous plus inutiles et moches les uns que les autres. Puis direction le centre, toujours à pied, en passant par l’immense mall appelé Mitte et sans aucun intérêt. Cette partie ouest de Vienne me semble d’ailleurs moins intéressante : des rues d’habitation avec des immeubles banals, peu de commerces, de temps en temps de petits parcs avec les grosses tulipes orangées-rouges qu’ils ont mis en ce moment dans toute la ville comme s’il fallait que tous les parterres se ressemblent ce qui est pour moi étrange. Je marche donc jusqu’à la Stephanplatz constatant au passage qu’il y a partout à Vienne des salles de théâtre, de concert et des musées, mais pas obligatoirement de grands musées. J’ai même l’impression que certains sont de petites affaires familiales : musée du troisième homme, musée de la rue x…, musée du crime, musée du faux, etc… Je ne sais pas ce qu’ils valent car je n’en ai visité aucun d’autant que je n’ai encore sacrifié à aucun Grand Musée. Il y a aussi partout, dans le centre des hommes (je n’ai encore vu aucune femme dans ce rôle) en tenue du dix-huitième siècle qui racolent pour remplir les très nombreux lieux où, chaque soir, il y a de la musique. J’avoue que je sature un peu de Mozart, surtout de Mozart, et autres Strauss car ils ne proposent rien d’original. J’aimerais bien du Schönberg, du Brückner, du Schnitke ou tel ou tel jeune compositeur inconnu, mais non. Comme à Paris, l’audace ne remplit pas les salles et ici la musique est une industrie. Le Prater se liquéfie dans les valses de Strauss et Mozart est à toutes les tables. Je rentre quand je commence à avoir mal au pied et au dos : j’ai marché près de cinq heures. Donc, un quart d’heure de sieste, un peu de travail puis, ce soir, j’irai chercher un restaurant autour de la cinémathèque où je me propose d’aller voir Near Dark de Kathrin Bigelow avec des acteurs qui me sont inconnus. Un peu d’anglais reposera les muscles et fera travailler le cerveau.

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