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Voyages_Voyages
25 octobre 2015

Une longue promenade

V_Palerme

Dimanche 25 octobre

Il doit y avoir un match aujourd’hui, les ultras hurlent à leur ordinaire.

Je m’efforce de ne vivre que dans le seul présent pourtant, parfois, à l’occasion d’une image, d’un échange, d’une impression, je suis douloureusement rejeté en arrière dans le passé ; quant au futur, ce ne peut désormais être pour moi qu’un présent plus ou moins long. L’exercice physique est souvent nécessaire qui demande plus ou moins de l’oubli de soi. La natation est pour cela excellente où je ne pense rien sauf à compter les aller-retours, le vélo aussi où l’effort physique est important. Moins la marche qui permet aux pensées de vagabonder et de jouer entre les souvenirs et l’immersion dans l’instant. J’ai marché plus de cinq heures aujourd’hui. Avec le changement d’horaire, je me suis levé trop tôt et j’ai donc décidé d’aller à pied au marché auquel je me suis habitué en faisant un petit détour par la librairie Feltrinelli qui a un assez bon rayon de livres en français. En arrivant au marché, énorme surprise, il avait quintuplé de surface car aux étalages habituels de nourriture s’était ajouté un énorme ensemble hétéroclites de marchands entre le vide grenier, la brocante, les fripes, les marchands de copies de  marques et la cour des miracles. Très étonnant. Assez sale dans l’ensemble, il était même parfois difficile de distinguer entre ce qui se vendait et ce qui avait été abandonné là depuis longtemps. Une foule énorme et pourtant scooters et voitures réussissaient à se frayer lentement un passage. J’y ai pris quelques photos et me suis fait engueuler par un noir qui croyait que je photographiais son étalage : tout le monde ne devait pas être là bien en règle. En tous cas il n’y avait pas un seul policier. En marchand au hasard dans ces quartiers, je découvre lentement l’immense saleté de certains endroits où les habitations hésitent entre le taudis et le bidonville. Manifestement toute une part importante du vieux Palerme est oubliée.

Le temps bégayant entre brume et soleil et les soirées commencent à être fraîches, je me suis décidé à aller au bord de la mer en faisant un détour par la villa Giulia, magnifique jardin gratuit juste à côté du jardin botanique qui, lui, est payant. Il y a beaucoup de bancs à l’ombre et même, du côté de la mer, un petit bar-restaurant où je me suis reposé un peu en prenant une bière. C’est dimanche, il y avait beaucoup de familles et d’enfants jouant entre eux. Une atmosphère sympathique, un endroit où revenir quand il fait beau.

Puis, juste à côté, ce qu’ils appellent ici la Terrazza a mare, qui est une longue promenade d’environ un kilomètre partant à l’ouest du port de plaisance, la Cala, et allant jusqu’au tout petit port de pêche de Sant Erasmo. Un lieu très vert, très reposant. Peu de touristes ici, ils sont dans les églises ou les palazzi mais beaucoup de famille et de cyclistes se promenant le long d’une mer cependant inaccessible car arrêtée par d’énormes blocs de béton destinés à arrêter les vagues.

On ne retrouve les touristes vers la Cala et la Porta Felice où, si l’on veut manger il y a deux restaurants dont un spécialisé dans le poisson. Je me suis arrêté pour me reposer un peu à une gelateria (un glacier), Patricola, je dois dire que ce fut la moins bonne des glaces que j’ai mangé à Palerme.

Ensuite, retour par la longue via Cavour et de petites rues à ordures et à tags.

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