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Voyages_Voyages
24 octobre 2015

Il n’y a pas d’âge pour des aventures

V_Palerme

Samedi 24 octobre 2015

Ce matin, contrairement aux prévisions météo plus pessimistes, le temps était plus clément nuages et soleil, tout de suite il fait plus chaud et il faut tomber la veste. Du coup, comme je n’en ai pas eu besoin depuis, je me suis aperçu que j’avais oublié mes lunettes de soleil dans le bus de Piazza Armerina. Je vais donc en acheter une paire : je trouve exactement la même marque, le même modèle qu’à Paris mais… dix euros de moins. Comme mon appartement est très mal équipé pour faire la cuisine et que je suis fatigué des restaurants dont aucun, jusqu’à présent, ne m’a séduit : pâtes et pizzas, on s’en fatigue, j’ai pris l’habitude d’aller au beau marché de Ballaro, un marché découvert comme tous ceux que j’ai vus à Palerme, et d’y acheter des plats tous préparés, tous très appétissants et pas chers : salades de calamars, salade de fruits de mer, calamars grillés, diverses variétés d’olives et de poissons dans l’huile, salades fraîches, tomates séchées, etc… Il est un loin, à côté de la gare donc environ deux kilomètres. C’est évidemment très faisable à pied mais je connais l’itinéraire par cœur et je n’y découvre plus rien. Je prends donc le bus 101, direct, à Politeama. Comme j’attends le bus un homme d’environ mon âge à l’élégance raffinée comme peuvent la cultiver les italiens s’approche et me demande si le bus est passé, je lui confirme que non. Il me parle d’autre chose mais mon italien est encore assez limité et je ne comprends pas tout sauf qu’à un moment, ce qui est surprenant, il me demande mon âge, me dit que je suis beau et qu’il voudrait faire l’amour avec moi. C’est la première fois que je suis dragué ainsi. Ça m’amuse, je refuse le plus poliment que je peux mais il ne se décourage pas, me dit que c’est bien de faire l’amour et qu’il n’y a pas d’âge. Je luis souris et le décourage assez nettement. Je passe sur les détails des arguments réciproques mais il n’insiste plus et, dans le bus, monte à plusieurs mètres de moi. Il n’y a en effet pas d’âge pour des aventures cependant j’avoue que cet homme m’a étonné à aborder ainsi un étranger inconnu et à être aussi direct dans sa proposition.

Donc marché, café lungo avec livre — impossible de trouver un journal étranger à Palerme — et verre d’eau puis je rôde encore au hasard dans les vieilles rues sachant par expérience qu’il est impossible de s’y perdre. Les églises se bousculent, elles sont presque construites les unes sur les autres tant il y en a et la plupart sont assez intéressantes à voir. Comme je suis dans ma période badaud, je rentre dans l’église jésuite de Jésus qu’ils appellent Casa Professa : comment dire… on va d’éblouissement en éblouissement. L’ensemble de l’église, y compris les pavements, est une broderie de marbres de diverses couleurs sur lesquels grouillent des putti dans les attitudes les plus diverses et, bien sûr, le plafond est peint. On ne peut voir tous les détails ou alors il y faudrait des heures tant l’œil est sollicité mais l’ensemble, en lui-même, est un choc étonnant d’équilibre et d’harmonie. Il y a ainsi comme dans beaucoup d’églises palermitaines une immédiate double lecture le regard passant sans fin de l’ensemble aux innombrables détails et des détails à l’ensemble ce qui, par cela même impose au regard des mouvements libres chacun devant se créer ses propres parcours de vision. Étonnant… et ces centaines de putti ! Il faudra que j’en parle un de ces jours.

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