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Voyages_Voyages
17 octobre 2015

Le marché aux puces

V_Palerme

Samedi 17 octobre

J’aime bien sortir le plus souvent possible des sentiers touristiques battus et ayant beaucoup apprécié ma longue promenade du Monte Pellegrino, je m’étais décidé à aller sur ce même mont, mais du côté de Monbello pour visiter la grotta dell’addaura dont on peut consulter sur Internet les superbes gravures rupestres. Renseignements pris, elle est soi-disant dangereuse donc fermée. Je me contenterai des photos. Cependant c’est assez souvent comme ça ici. Par exemple, l’office du tourisme, distribue ici gratuitement un plan de la ville bien fait et pratique avec une liste de plus de 130 lieux à visiter. Malheureusement, lorsque l’on regarde de près ou lorsqu’on s’y rend, on s’aperçoit que la moitié ne sont ouverts que dans des cas, des époques bien précises, sont en travaux et qu’un bon quart ne sont ouverts qu’à des visites guidées, ce que personnellement je déteste car il faut pour cela avoir l’esprit moutonnier et se caler sur les rythmes d’un guide qui, la plupart du temps ne disent que ce que l’on peut lire sur Internet avant la visite. Donc je m’en passe. Il y a heureusement quand même beaucoup de choses à voir dans Palerme en dehors de ces contraintes. Le plus grand nombre d'entre elles sont également payants.

Je me suis donc rabattu sur le marché aux puces (marchetti delle pulci) qui se trouve rue Amadeo, un peu loin du centre, près de la Porta Nueva et du Palazzo Reale. La rue Amadeo est aussi la rue des antiquaires, ce qui fait que si l’on vient à partir de la rue Goethe, et si l’on est amateur d’antiquités, il y a là une bonne promenade à faire. On peut aussi aller le dimanche matin au marché aux puces de la Piazza Marina qui, dans l'ensemble, est plus intéressant. On peut aussi venir par le marché très fréquenté sur lequel on tombe en prenant, à partit du Théâtre Massimo, la petite rue Mura San Vito où l’on peut, au passage, apprendre comment fonctionnait la distribution d’eau dans Palerme avec ses Torre di Aqua. Le marché aux puces est assez petit, une vingtaine de boutiques et assez pauvre en objets intéressants. J’en ai donc vite fait le tour et comme j’étais ainsi dans le Sud Est de la ville, je me suis décidé d’aller voir le Castello de la Ziza. C’est un petit palais de style arabe du douzième siècle car la Sicile était un émirat arabe du huitième au onzième siècle (sur ce sujet aussi Wikipédia est une mine de renseignements que je vous laisserai découvrir par vous-mêmes), peu intéressant pour qui a visité les installations arabes de l’Andalousie et qui, parce qu’il possède quelques poteries sans grand intérêt, trois ou quatre vases en bronze et quelques moucharabieh, se dit musée d’art islamique. En fait, il ne reste, au rez-de-chaussée, que quelques traces de décor. Il est vrai que vivre à Paris et trop voyager rend difficile mais je ne crois quand même pas que ce soit un des lieux à visiter en priorité à Palerme.

Il fait chaud, trop chaud pour cette mi-octobre, je fais donc comme les palermitains car la ville, mises à part les boutiques internationales du centre ville, est fermée entre 13 et 17-18 heures. Après mes marches, j’ai pris l’habitude d’aller au café Spinnato via del Principe di Belmonte. Rien à voir avec mes petits bistrots habituels car rien ici ne correspond vraiment à cela, c’est un grand café plein de touristes dont la terrasse est bien placée, très agréable et où l’on consomme ce que l’on veut, un simple café ou un repas complet sans que cela pose de problème. Certaines brasseries parisiennes feraient bien de s’en inspirer qui, à certaines heures, refusent de servir si on ne mage pas. Ensuite petite sieste avant de ressortir après 17 heures.

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