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Voyages_Voyages
12 octobre 2015

Une nouvelle histoire de piscine

V_Palerme

11 octobre 2015

Je dois donc rectifier : La vieille ville de Palerme, comme beaucoup de villes qui ont été trop luxueuses, est un mélange de splendeurs et de délabrements, mais il existe une ville moderne au moins aussi importante qui est propre, plutôt bien tenue où les ruines sont rares. Malheureusement elle est sans charmes même s’il y a de temps en temps de beaux jardins comme le Giardino Inglese de la Via della Liberta. C’est un ensemble de cubes de bétons bien tenus où il ne doit pas être désagréable de vivre mais qui ne présente aucun intérêt pour le touriste. Heureusement il y a de nombreuses terrasses de café ou de restaurant qui l’humanise.

Les très rares amis qui me suivent — et pour lesquels je me donne cette tâche quotidienne — savent que j’ai deux obsessions : trouver des journaux français et trouver une piscine. J’ai pour l’instant échoué dans la première tâche. Pour la seconde je suis allé à la Piscina Communale : 45 minutes à pied aller, à travers la ville nouvelle et autant au retour. Très compliqué de nager en Italie, il faut un certificat médical, s’inscrire, déposer deux photos d’identité, remplir un formulaire, posséder un cadenas personnel. Mais nous sommes en Italie et les gens sont extrêmement serviables. En France, avec les mêmes conditions j’aurais échoué mais j’ai été pris sous l’aile du policier municipal en charge des lieux — un homme un peu rond, très souriant sous sa moustache — qui a successivement expliqué mon cas à cinq autres personnes (ne me demandez pas leurs rôles respectifs, je serai bien en peine de vous les donner), de ces palabres, il a été conclu qu’on pouvait faire une exception : puisque j’avais la carte de sécurité sociale européenne, il était certainement inutile de voir un médecin ; puisque je ne restais qu’un mois, les photos d’identité n’étaient pas indispensables. J’ai donc pu, après ces divers aller-retour, remplir un formulaire en cinq exemplaires car je dois en donner un à chacune de mes venues et on m’a prêté un cadenas. Je suis donc allé à la piscine, très belle, huit rangées de cinquante mètres mais avec beaucoup de monde. Tout ça pour m’apercevoir, au moment de me déshabiller que j’avais oublié mon maillot de bain. Ce sera donc pour demain ou après-demain car les heures d’ouverture changent presque chaque jour. J’en ai profité pour trouver un bus qui part à deux cent mètres de mon appartement et me dépose à la piscine car faire chaque jour ce long trajet dans « moderne » Via della Liberta est sans intérêt.

Le soleil est revenu, il fait une chaleur d’août parisien. En vieillissant j’ai de plus en plus besoin du soleil, chaleur et/ou lumière, je ne sais. Mon hypothèse cependant est que la vieillesse conjure ainsi l’obscurité définitive qui l’attend.

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